Le mois d’août a sûrement été le plus difficile du tour du monde. L’Inde fût malheureusement un challenge, comme nous l’avions craint, et notre séjour paradisiaque pour récupérer aux Seychelles a été contrarié par des soucis de santé!
Delhi, notre arrivée en Inde
Avant même notre arrivée, les galères ont commencé. Notre vol a été annulé alors que nous nous mettions en route vers l’aéroport ! Nous avons tout de même réussi à partir plus tard dans la journée.
Nous avions beaucoup entendu dire que Delhi était la ville la plus difficile à aborder. Dans un premier temps, nous avons trouvé que ça allait et nous étions un peu trop en confiance. Nous avons donc voulu profiter du coucher de soleil sur l’un des magnifiques sites historiques que nous étions en train de visiter. Mauvaise idée : de nuit, nous avons eu des difficultés à rentrer et avons été suivis et harcelés.
Le lendemain, nous avons pu retrouver notre amie et visiter Delhi en douceur avec elle (mais surtout parler pendant des heures dans les cafés de la ville !). Nous sommes très heureux d’avoir tout de même pu rendre visite à notre amie Shambhavi avec qui Clémentine a fait son master à Londres.
Agra et le Taj Mahal
Notre départ pour Agra fût la pire partie du voyage. Nous devions arriver en fin d’après-midi et avions réservé un hôtel avec piscine et dîner sur le toit face au Taj Mahal pour notre premier anniversaire de mariage. Nous avons d’abord attendu notre train en retard avant que celui-ci ne soit annulé. Notre soirée fût donc annulée avec le train…
Malheureusement nous n’avions réservé qu’une seule nuit à Agra. Comme nous devions impérativement arriver le soir même nous avons finalement opté pour un taxi.
Notre chauffeur nous a fait prendre la mauvaise route. Alors que nous roulions à toute allure sur l’autoroute nous avons vu se jeter devant nous des vaches, des chiens et même des hommes qui traversaient les voies rapides en courant sans même jeter un regard vers la circulation. Notre chauffeur s’est permis de faire demi-tour et de rouler à contresens en pleine circulation rapide.
Quand nous avons finalement rejoint notre hôtel à deux heures du matin, le chauffeur a fait semblant de se perdre et nous a trainé dans des ruelles coupe-gorges pour nous extorquer le double de ce que nous étions censé le payer. Nous avons essayé de protester puis, las de fatigue et inquiets, nous avons fini par lui donner l’argent.
Trois heures plus tard, nous nous sommes levés frustrés et exténués pour aller réaliser un de nos grands rêves. Le Taj Mahal ne nous a pas déçus ! C’est un monument majestueux et une belle preuve d’amour. En effet, il a été construit au 17ième siècle par un empereur comme tombe pour sa femme (sa favorite parce qu’il en avait plusieurs…).
Jaipur, citée des maharajas
Le jour-même nous avons fait quelques heures de train (sans encombre) pour nous rendre dans la ville de Jaipur au Rajasthan. Cette région, pays des maharajas, était composée de plusieurs royaumes avant la prise de contrôle de l’Inde par l’Empire Britannique. Jaipur regorge de lieux historiques et nous avons pu visiter des temples, palaces de la royauté, tombes, forts et murailles. Cependant, comme à Dehli et Agra, nous avons des difficultés à nous balader. Nous ne pouvions pas faire deux pas sans être agressivement éconduits à faire un achat ou monter dans un taxi. Beaucoup d’hommes nous regardaient (surtout Clémentine) avec une effroyable insistance. En plus de cela, la circulation est infernale et traverser la route demande dextérité et courage.
Nous décidons donc de prendre un guide pour deux jours. C’est une chouette expérience qui nous permet de nous balader sereinement et de nous rendre à des endroits, tel que le marché local, que nous n’aurions pas osé visiter tous seuls. Le guide nous emmène même manger chez lui et sa mère cuisine pour nous. Dans la spacieuse maison de ville où nous déjeunons, notre guide nous explique que sa famille élève des buffles pour vendre leur lait. Clémentine, curieuse et pragmatique, lui demande s’ils les gardent dans un lieu aux alentours. Vous n’imaginez pas notre surprise quand devant nous il ouvre une porte entre la télévision et le canapé et voilà l’étable avec trois énormes buffles et deux bébés !
Mumbai et le Bollywood
Pour nous rendre de Jaipur à Mumbai, nous prenons un train de nuit de 16 heures. Pour le plus long train, nous avions réservé une cabine privée en première classe. Le train est à l’heure mais la cabine est vraiment très sale et ancienne. Encore une fois nous sommes les seuls touristes, et les hommes des cabines voisines viennent nous observer par la fenêtre. Une fois la nuit tombée, des militaires armés gardent les portes du wagon. Encore une expérience très particulière mais contre toute attente nous dormons très bien. Dès notre arrivée à Mumbai nous pouvons voir que la ville est beaucoup plus accessible, il y a des trottoirs et on ne nous dévisage pas.
De plus, ici, nous avons la chance d’avoir été mis en contact avec un ami d’ami. Srikar est dépité d’entendre notre expérience difficile en Inde et bien décidé à ce que nous apprécions Mumbai confortablement. Il nous emmène faire de superbes visites de la ville et même passer une incroyable soirée avec sa famille.
Comme vous le savez peut-être (ou non) nous sommes des adeptes de la danse style Bollywood que nous pratiquions à Londres. Nous avons même effectué une démonstration surprise comme première danse à notre mariage. Le mot Bollywood est un mélange de Bombai (le nom colonial de la ville de Mumbai) et de Hollywood. Il s’agit donc de l’immense industrie du film indien, qui donne beaucoup dans la romance et inclut souvent des chansons et chorégraphies dynamiques. Nous avons été deux fois au cinéma en Inde, les films sont en hindi mais il n’est pas indispensable de tout comprendre pour passer un bon moment et profiter de l’ambiance. Une fois à Mumbai, où sont situés tous les studios, nous avions espéré nous faire remarquer par un producteur. En désespoir de cause, nous avons effectué un tour des studios. Une expérience incroyable où nous avons eu la chance d’observer un tournage. Nous avons aussi découvert l’envers du décor de cette industrie du glamour et c’est… pas très propre !
Pour nos derniers jours en Inde nous avons logé chez la tante d’un ami de Londres et nous avons été reçu comme des rois. En Inde, nous avons rencontré des gens incroyables de différentes origines et religions. La diversité est époustouflante et nous avons eu de la chance de découvrir la riche culture du pays avec des personnes adorables. Le jour avant notre départ, le 15 août, était l’anniversaire de l’indépendance du pays (1947). Nous nous sommes rendus avec notre hôte à une cérémonie (qui se fait à travers le pays dans les communautés et les différents quartiers). Nous avons eu la surprise et l’honneur d’être les élus pour lever le drapeau !
L’Inde, un bilan mitigé entre difficultés et émerveillement
Nous avons été malchanceux et cumulé les galères au début de notre séjour qui s’est cependant fini en beauté. L’Inde n’est pas un pays facile à visiter mais c’est un voyage incroyable que nous recommandons.
Nous n’avons pas encore évoqué le meilleur de l’Inde : la cuisine ! Chacun de nos repas a été absolument délicieux et nous n’avons jamais mangé deux fois la même chose que ce soit cuisiné à la maison, au restaurant ou dans la rue. Il y a tellement de saveurs à découvrir, chaque région et communauté a des spécialités différentes. Le vrai problème est de savoir s’arrêter. Surtout en voyant la mine déçue des cuisiniers quand, au bord de la crise de foie, vous devez leur dire que vous n’avez vraiment plus faim !
Les Seychelles
Après ces moments intenses nous attendions avec impatience nos deux semaines de relaxation dans les îles des Seychelles. Ici ce n’est pas la meilleure saison, la mer est assez agitée mais nous apprécions tellement la « fraicheur » des 26°C au thermomètre (après trois mois de températures caniculaires).
Au programme : l’île de Mahé où se situe la capitale et l’aéroport international, la jolie île de Praslin et la superbe île de La Digue où les véhicules motorisés sont interdits. Problème, après deux jours Nicolas tombe malade puis Clémentine. Nos estomacs ont survécu à l’Asie mais pas aux Seychelles où pourtant même l’eau du robinet est potable. Nous arrivons tout de même à faire des sorties randonnées et bateau entre deux journées au lit. Les paysages sont sublimes et les plages paradisiaques mais nous sommes déçus par les fonds marins. Malheureusement le corail est en mauvaise santé à cause de l’augmentation de la température de l’eau…
L’archipel des Seychelles est resté inhabité par l’homme jusqu’au 18ième siècle. C’est probablement grâce à cela qu’aujourd’hui on y trouve encore des tortues géantes (qui n’existent plus qu’aux Seychelles et aux Galápagos). Ces tortues peuvent faire plus d’un mètre pour 150 kilos et vivent plusieurs centaines d’années. Les îles des Seychelles, d’abord sous le contrôle français puis anglais, ont été peuplés d’esclaves déportés de différentes régions du monde. Ce mélange de culture donne aujourd’hui les tons de la jolie culture créole.
Et après ?
Il va vraiment falloir que nous nous requinquions parce qu’au mois de Septembre nous partons à la conquête du continent africain. Aucun doute, cela ne sera pas de tout repos : Le 1er, après une nuit d’escale en Éthiopie, nous nous rendons au Zimbabwe. Nous sommes volontaires pour travailler auprès d’animaux sauvages dans une zone protégée par l’UNESCO. L’organisation en charge de la réserve lutte contre le braconnage, notamment pour tenter de sauver les derniers rhinocéros noirs qui sont en grand danger d’extinction. Une amie nous rejoint de France pour ce projet.
Après notre volontariat, nous embarquerons pour une aventure incroyable : un safari de 21 jours qui démarre au Zimbabwe et se termine au Kenya en passant par le Malawi, la Zambie et la Tanzanie.
Nous ne savons pas quand nous pourrons vous envoyer la newsletter du mois prochain, il est possible que nous ayons du retard !